mardi 8 janvier 2013

Douze pirates présumés interpellés par le Surcouf (actualisé)

L'interception du 5 janvier, captée par le Lynx de la Royal Navy embarqué à bord de la frégate. (Photo Atalante)

Dans la nuit du 5 au 6 janvier, la frégate française Surcouf et l'USS Halyburton (FFG-40), une frégate américaine de classe Perry, ont contribué à interpeller douze pirates présumés à 418 km des côtes somaliennes. L'alerte a été déclenchée par un appel de détress d'un navire marchand, le MSC Jasmine, battant pavillon panaméen. Ce dernier évoquait une attaque de six pirates sur un skiff, et armé de RPG. L'Halyburton, engagé dans la task force de l'OTAN, Ocean Shield était le plus proche à 80 nautiques (148 km) de là et son hélicoptère a décollé dans la foulée. Son appareil a détecté deux embarcations suspectes mais n'a pas pu faire plus semble-t-il.
De son côté, Atalante avait aussi rameuté ses moyens dans la zone : le P-3C 60+04 de la marine, basé à Djibouti, et la frégate Surcouf. Cette dernière est encore trop loin (200 nautiques, soit 360 km) mais le P-3C arrive à relocaliser les embarcations, alors qu'il fait toujours nuit, grâce à son radar et à sa tourelle optronique.
Au matin, l'équipe de visite du Surcouf a intercepté successivement les deux embarcations -baleinière et skiff- et appréhendé ses douze occupants. A ce stade, Atalante n'a pas divulgué les éventuels indices présents à leur bord.
Mais la photo diffusée en dit long : on y voit un ETRACO, que les commandos marine ne prêtent pas généralement à des tiers, en fait "d'équipe de visite", c'est donc le haut du spectre que les pirates présumés semble avoir croisé en mer. Pour sa part, l'EMA ne confirme pas la présence de commandos marine dans cette interception. Il suffit de pilotes du secteur vecteur nautique commando (SNVC) de Lorient pour les mettre en oeuvre, mais les occupants ne seraient pas systématiquement des commandos.
La deuxième embarcation de la frégate, l'EDO-NG a aussi été mise à l'eau, tandis que le Lynx de la Royal Navy du Surcouf était mis en vol avec ses commandos, pour sa première opération réelle avec le bord. Des armes d'appui ont aussi été mises en batterie, sur la frégate-même.
Le Surcouf est engagé en Atalante depuis le début novembre. La frégate Chevalier Paul est quant à elle plus à l'est.