jeudi 22 décembre 2011

Ankara gèle sa coopération avec Paris

Le vote par l'assemblée d'une loi sur le génocide arménien par les Turcs a aussi des conséquences directes en matière de coopération militaire. Ainsi, l'espace aérien turc est désormais fermé aux avions militaires français, ce qui ne pose pas de gros problème, pas plus que la fermeture des ports au trafic de la marine.
On avait aussi évoqué la présence de Français à la frontière turco-syrienne, pour récupérer des déserteurs de l'armée d'Assad. Pour ma part, je n'ai pas d'éléments particuliers sur ce sujet.
Les conséquences en termes d'échanges économiques dans la défense est assez faible. Depuis 2009, on n'a pas d'informations sur ces échanges, car le ministère de la Défense n'en livre plus le détail. En 2009, le ministère avait autorisé 160 MEUR d'exportations, sans qu'on puisse savoir si ces livraisons ont été effectivement réalisées. Les quatre années précédentes, la Turquie n'avait commandé que 187 MEUR d'armement à la France, pou l'essentiel en 2005 (102,3 MEUR).
La France avait, de fait, perdu l'essentiel des principaux appels d'offres turcs, en matière d'hélicoptères de combat (perdu par le Tigre), de drones (gagnés par les Israéliens).
L'essentiel de la relation en terme de défense porte sur la participation des turcs à l'A400M, et une coopération entre Thales Underwater Systems et Havelsan.