dimanche 11 avril 2010

Com un coup de foudre alors

L'arrivée prochaine de la nouvelle mouture du site internet du ministère de la Défense (4 juillet) n'en finit plus de faire phosphorer. Ainsi, l'idée d'un bandeau déroulant façon CNN ou BFM TV fait-elle l'objet de tests : il s'agirait d'y mêler des contenus issus de l'agence France presse (AFP) par exemple à ceux du ministère. Ce qui pourrait donner des résultats éventuellement cocasses. Exemple, cette semaine, avec le crash d'un Mirage F1CR signalé par l'AFP, le site internet du ministère annonçant, lui, "une éjection réussie" (ce qui, factuellement, reste exact). Il semble cependant évident que les mauvaises nouvelles ne devraient pas s'inscruster sur ce fil d'actu.
Autre problème, l'expérience démontre qu'on ne lit plus un fil qui n'est pas suffisamment régénéré, ou qui n'est pas suffisamment réactif à l'actualité.
Quoique personne ne me l'ait dit de cette façon, il semble un peu évident que cette évolution est sensée ramener vers l'internet défense des militaires, brebis égarées, qui préfèrent depuis longtemps s'alimenter en informations sur les blogs. Blogs qui contribuent par ailleurs à décrédibiliser, par leur débit et leur niveau d'informations, un site officiel dont les process de validation sont extrêmement lourds (mais dont, rappelons-le, le métier d'origine n'est pas de délivrer des informations).
L'intranet défense semblant, lui, délivrer plus d'informations, notamment sur les opérations, mais il faut, pour y avoir accès... un accès, et un ordinateur branché sur l'intranet. Ce que tout les militaires n'ont pas à disposition.
Une des solutions consisterait à créer, au sein du ministère, une "agence" de production d'information multimédia, professionnalisée. Une annonce recherchant des journalistes spécialisés dans la défense a ainsi été diffusée, il y a quelques semaines.
Rien pour l'instant ne semble indiquer que le travail parlementaire sur la défense sera mieux valorisé sur le nouveau site. Le député Giscard D'Estaing s'en était bruyamment ému, lors de la discussion budgétaire, sans que cela génére beaucoup d'effets pour l'instant.