mercredi 24 février 2010

Le CEMA croisera la presse demain


Le nouveau CEMA, l'amiral Edouard Guillaud rencontrera brièvement la presse, demain, lors du point média hebdomadaire du ministère de la Défense. Ce choix inédit, qui se traitait au conditionnel ce matin, est devenu un futur simple, en fin d'après-midi, sauf, évidemment, évènement d'ampleur sur les théâtres.
A 11 heures, chacun verra midi à sa porte : certains y verront une volonté d'enterrer la polémique alimentée par son prédécesseur, deux jours avant de quitter ses fonctions. Ou vraisemblablement et tout simplement, une meilleure (pour ne pas dire totale) intégration du fait médiatique, que son prédécesseur n'avait pas très bien maîtrisé (1).
Même au plus fort des crises afghanes, et particulièrement après l'embuscade d'Uzbeen, le général Georgelin n'avait pas recherché le contact avec la presse, préférant envoyer au feu médiatique ses subordonnés, comme le général Benoît Puga, alors sous-chef "opérations", ou le patron du CPCO, le général Beth. Un peu à l'incompréhension générale.
Les très rares exemples d'exposition du général Georgelin qui me viennent à l'esprit sont le point presse qui avait suivi la libération des otages du Ponant : l'amiral Guillaud avait alors, également, reçu son baptême médiatique, au poste de chef d'état-major particulier (CEMP). Le général Georgelin avait aussi accepté l'invitation de l'association des journalistes de défense (AJD) cet été, prononçant une autre phase malheureuse, évoquant la "bigardisation" et la "gliératisation". Des propos ambigus, qui avait laissé un malaise. Un peu comme cette histoire de millions.

(1) l'Amiral Guillaud a été préfet maritime en Manche Mer du Nord, et c'est un poste très opérationnel, un de ceux qui amènent à des contacts réguliers avec la presse, au travers, notamment de l'action de l'Etat en mer. L'amiral Guillaud a pu aussi goûter à la communication de crise, au début de la carrière du PACDG.

Notre photo : l'amiral Edouard Guillaud, aux Invalides, mardi. (crédit : ECPAD)